Aller au contenu

Page:Taine - Carnets de voyage, 1897.djvu/71

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.


DE RENNES
AU MANS ET À TOURS


Le pays change, la verdure vivante et sauvage disparaît. Plus de chênes ; l’humidité diminue, le Loir apparaît, puis la Loire.

Une grande plaine, une rivière sans lit qui déborde souvent et sèche à demi, parmi des îlots de gravier et de longs bancs de sable. Les sables foisonnent. Il y a de grandes landes plantées de petits pins.

Mais, depuis Tours surtout, rien de plus riant, qui sente mieux le bien-être et la vie facile. De belles prairies, de riches cultures, des arbres fruitiers, des peupliers en lignes ; çà et là, des maisons tranquilles. Le chanvre, le blé, les