Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
Au contraire, dit Mill, ces sortes de propositions, n’apprennent rien ; elles enseignent le sens d’un mot, et sont purement verbales[1]. Qu’est-ce que j’apprends quand vous me dites que l’homme est un animal raisonnable, ou que le triangle est un espace compris entre trois lignes ? La première partie de votre phrase m’exprime par un mot abréviatif ce que la seconde partie m’exprime par une locution développée. Vous me dites deux fois la même chose ; vous mettez le même fait sous deux termes différents : vous n’ajoutez pas un fait à un fait, vous allez du même au même. Votre proposition n’est pas instructive. Vous pourriez en amasser un million
- ↑ An essential proposition, then, is one which is purely verbal ; which asserts of a thing under a particular name only what is asserted of it in the fact of calling it by that name ; and which therefore either gives no information, or gives it respecting the name, not the thing. Non-essential, or accidental propositions, on the contrary, may be called Real Propositions, in opposition to Verbal. They predicate of a thing some fact not involved in the signification of the name by which the proposition speaks of it ; some attribute not connoted by that name.