Page:Taine - Le Positivisme anglais, 1864.djvu/52

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qu’il représente, et de ces attributs aux expériences de vue, de toucher, de scalpel, qui leur servent de fondement. Elle réduit le composé au simple, le dérivé au primitif. Elle ramène notre connaissance à ses origines. Elle transforme les mots en faits. S’il y a des définitions, comme celles de la géométrie, qui semblent capables d’engendrer de longues suites de vérités neuves[1], c’est qu’outre l’explication d’un mot, elles contiennent l’affirmation d’une chose. Dans la définition du triangle, il y a deux propositions distinctes, l’une disant qu’il peut y avoir une

  1. The definition above given of a triangle, obviously comprises not one, but two propositions, perfectly distinguishable. The one is, “There may exist a figure bounded by three straight lines ;” the other, “And this figure may be termed a triangle”. The former of these propositions is not a definition at all ; the latter is a mere nominal definition, or explanation of the use and application of a term. The first is susceptible of truth or falsehood, and may therefore be made the foundation of a train of reasoning. The latter can neither be true nor false ; the only character it is susceptible of is that of conformity to the ordinary usage of language.