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CHAPITRE IV

Services généraux que doivent les privilégiés. — I. Exemple en Angleterre. — Les privilégiés ne rendent pas ces services en France. — Influence et droits qui leur restent. — Ils ne s’en servent que pour eux-mêmes. — II. Assemblées du clergé. — Elles ne servent que l’intérêt ecclésiastique. — Le clergé exempté de l’impôt. — Sollicitations de ses agents. — Son zèle contre les protestants. — III. Influence des nobles. — Règlements en leur faveur. — Préférence qu’ils obtiennent dans l’Église. — Distribution des évêchés et des abbayes. — Préférence qu’ils obtiennent dans l’État. — Gouvernements, offices, sinécures, pensions, gratifications. — Au lieu d’être utiles, ils sont à charge. — IV. Isolement des chefs. — Sentiments des subordonnés. — La noblesse de province. — Les curés. — V. Le roi. — Son privilège est le plus énorme de tous. — Ayant accaparé tous les pouvoirs, il s’est chargé de toutes les fonctions. — Pesanteur de cette tâche. — Il s’y dérobe, ou n’y suffit pas. — Sécurité de sa conscience. — La France est sa propriété. — Comment il en abuse. — La royauté centre des abus. — VI. Désorganisation latente de la France.

I

Inutiles dans le canton, ils pourraient être utiles au centre, et, sans prendre part au gouvernement local, servir dans le gouvernement général. Ainsi fait un lord, un baronnet, un squire, même lorsqu’il n’est pas justice dans son comté ou membre d’une commission dans sa