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CHAPITRE II

I. L’instruction primaire. — Sujétions supplémentaires et spéciales de l’instituteur. — La surveillance ecclésiastique. — Motifs de Napoléon. — Limitation de l’enseignement primaire. — Préférence pour les Frères ignorantins. — Le catéchisme impérial. — II. L’instruction supérieure. — Caractères et conditions des Universités scientifiques. — Motifs contre elles. — En quoi elles répugnent au système français. — Comment il les remplace. — Étendue de l’enseignement secondaire. — Dans le nouvel ordre social, il suffit aux besoins. — Carrières auxquelles il conduit. — Les Écoles spéciales. — Napoléon les veut professionnelles et pratiques. — L’École de Droit. — III. Couronnement de l’édifice universitaire. — La croyance fondée sur le procédé probant. — Comment elle associe les hommes et fait une Église laïque. — Puissance sociale de cette Église. — Les autorités scientifiques et littéraires. — Comment Napoléon les enrôle dans ses cadres. — L’Institut, appendice de l’État. — IV. Prises du gouvernement sur les membres de l’Institut. — Comment il les réprime et les contient. — Cercle dans lequel la pensée laïque peut se mouvoir. — Faveur et liberté des sciences mathématiques, physiques et naturelles. — Défaveur, et resserrement des sciences morales. — Suppression de la classe des sciences morales et politiques. — Elles sont choses d’État, incluses dans le domaine propre de l’Empereur. — Mesures contre l’idéologie, contre l’étude philosophique ou historique des lois, contre l’économie politique et la statistique. — Accaparement de l’histoire. — V. Mesures contre les écrivains proprement dits et les vulgarisateurs. — La censure, la direction des théâtres, de la librairie et de l’imprimerie. — Étendue et minutie de la répression. — Insistance de la direction et de l’impulsion. — Objet final, en-