pour officiers et sous-officiers. « On ne peut plus, écrit un député, donner le nom de garde nationale au ramassis de gens à piques et de remplaçants, mêlés de quelques bourgeois, qui, depuis le 10 août, continuent à Paris le service militaire. » À la vérité, 110 000 noms sont sur le papier ; aux grands appels, tous les inscrits, s’ils n’ont pas été désarmés, peuvent venir ; mais, à l’ordinaire, presque tous restent chez eux et payent un sans-culotte pour monter leur garde. En fait, pour fournir au service quotidien, il n’y a, dans chaque section, qu’une réserve soldée, environ cent hommes, toujours les mêmes ; Cela fait dans Paris une bande de quatre à cinq mille tape-dur, dans laquelle on peut démêler des pelotons qui ont déjà figuré en septembre, Maillard et ses 68 hommes à l’Abbaye, Gauthier et ses 40 hommes à Chantilly, Audouin, dit le Sapeur des Carmes, et ses 350 hommes dans la banlieue de Paris, Fournier, Lazowski et leurs 1500 hommes à Orléans et à Versailles[1]. — Quant à leur solde et à la solde de leurs auxiliaires civils, la faction n’est pas en peine ; car, avec le pouvoir, elle a pris l’argent. Sans compter ses rapines de septembre[2], sans parler des innombrables places
- ↑ Beaulieu, Essais, IV, 6. — Archives nationales, F7, 3249 (Oise). Lettres des administrateurs de l’Oise, 24 août, 12 septembre, 20 septembre 1792. Lettres des administrateurs du district de Clermont, 14 septembre, etc.
- ↑ Cf plus haut, livre III, chap. Ier. — Archives nationales, F7, 3249. Lettre des administrateurs du district de Senlis, 31 octobre 1792. Deux administrateurs de l’hôpital de Senlis ont été arrêtés par des commissaires parisiens et conduits « au prétendu Comité de Salut public de Paris, avec tout ce qu’ils pouvaient