de ménage qu’on ait jamais fait. Il l’a accusée de supposition, et elle, lui, d’impuissance. Messieurs de Brissac ont hérité de ce fou-là.
LE DUC DE BRISSAC[1].
Son aîné, le feu duc de Brissac, étoit une grosse bête. On appeloit sa femme le duc Guyon : elle se nommoit Guyonne[2] ; c’étoit elle qui faisoit tout. Il aimoit tant les pommes de reinette, que, pour bien louer quelque chose, il ajoutoit toujours de reinette au bout, tellement qu’on lui a ouï dire quelquefois : « C’est un honnête homme de reinette. »
BIZARRERIES ET VISIONS DE QUELQUES FEMMES.
Une fille de Paris fut long-temps recherchée par un homme qui la vouloit épouser ; mais quoique ce fût son avantage, elle ne s’y put jamais résoudre, et le lui déclara à lui-même plusieurs fois. Cet homme ne se rebutoit point pour cela, et continuoit de la voir. Un