commerce, et on ne sauroit prouver qu’il ait dérogé. Il acquit du bien honnêtement. J’ai quarante lettres de feu M. de Beringhen à mon père et de mon père à feu M. de Beringhen[1]. Depuis la mort de M. de Beringhen, M. de Beringhen, son fils, aujourd’hui M. le Premier, comme quelqu’un eut demandé l’aubaine de mon père qui vint à mourir, dit tout haut : On a cru peut-être qu’il n’avoit point d’amis, mais je ferai bien voir qu’il étoit mon parent. Aujourd’hui il s’avise de dire que je suis bâtard, et son frère d’Armenvilliers a signé à mon contrat de mariage. Il fit à la vérité un peu le rétif pour signer comme parent ; mais enfin il passa carrière. Madame de Saint-Pater[2], sa sœur, à la mort, s’est repentie d’avoir dit que j’étois venu d’un bâtard de leur maison, et j’ai fait voir à M. de La Force mes titres et les lettres de feu M. de Beringhen. » Or, cet homme croyoit tenir M. le Premier, et disoit : « J’ai tous les titres ; et s’il prétend à être chevalier de l’ordre, il faut qu’il vienne à moi : » mais M. le Premier a eu des titres tels qu’il a voulu, et l’électeur de Brandebourg, à qui appartient le lieu de leur naissance, a été bien aise de l’obliger. Dans sa généalogie, il fait mourir le père de Beringhen à dix-sept ans, lui qui en a vécu soixante.
Cet autre Beringhen et sa femme sont assez assotés
- ↑ On dit même qu’ils étoient associés. (T.)
- ↑ Madame de La Luzerne, son autre fille, est un original en Phébus. Pour dire que lui faire tant de cérémonies, c’étoit la faire souffrir terriblement, elle dit une fois : « Ha ! pour cela, madame, c’est une vraie gémonie. » Elle avoit ouï parler du Montfaucon de Rome, qu’on appeloit Scalas Gemonias. (T.) — C’étoit le lieu d’où l’on précipitoit les criminels.