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LA FRANC-MAÇONNERIE

des traîtres ! Dans cette question, dans tout le sérieux et les menaces qui l’accompagnaient, je ne voyais encore qu’un jeu ; je n’en répondis pas moins négativement… À l’exception du Vénérable, tous les Frères gardaient un morne silence, quoiqu’ils ne fissent, dans le fond, que s’amuser de cette scène. Elle devenait encore plus sérieuse entre le Vénérable et moi. Il ne se rendait pas, il renouvelait toujours sa question… À la fin, je me sens excédé. J’avais les yeux bandés, j’arrache le bandeau, je le jette par terre, et, en frappant du pied, je réponds par un non, accompagné de tout l’accent de l’impatience… À l’instant, toute la loge part de battements de mains en signe d’applaudissement. Le Vénérable donne alors des éloges à ma constance : Voilà, dit-il, les gens qu’il nous faut, des hommes de caractère, et qui sachent avoir de la fermeté… » Quel était, cependant, quelques années plus tard, l’épilogue de cette plaisanterie ? « Je dois, dit Barruel, rendre cette justice à ceux qui m’avaient reçu, que, lors