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ET LA RÉVOLUTION FRANÇAISE

de la Révolution, ils se sont tous montrés bons royalistes, à l’exception du Vénérable que j’ai vu donner à plein collier dans le Jacobinisme… »

Une société « maçonnisée », c’est donc bien celle qui précède immédiatement la Révolution. Elle s’est « maçonnisée » pour s’amuser, mais elle s’est « maçonnisée ». C’est l’atmosphère en dehors de laquelle il ne faut pas même essayer de voir cette époque, sous peine de n’en rien voir de vrai. Il y a partout, à ce moment-là, comme dans la scène racontée par Barruel, vingt ou trente francs-maçons qui le sont par mode, par snobisme, par besoin de fêtes et de plaisir, et parmi eux un certain « Frère », qui a l’air d’être comme eux, mais qui n’est pas comme eux, et qui est là, comme dit le Pape, pour « percer la maison », pendant qu’on s’y divertit. Et le « maçonnisme », dès trente ou quarante ans avant 1789, est si bien déjà devenu l’ambiance générale, que les philosophes, en réalité, ne répandent pas simplement leur philosophie par leurs écrits, mais se conjurent maçonniquement