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LA FRANC-MAÇONNERIE

soudainement dépavé, couvert de barricades, entouré d’une ceinture d’incendies, et la Bastille est prise d’assaut, ses défenseurs sont massacrés, son gouverneur assassiné, à la stupéfaction du public dont l’immense majorité ne comprit alors absolument rien à cette foudroyante surprise.

Après le 14 juillet, il se produit, simultanément d’un bout du royaume à l’autre, à l’est, à l’ouest, au nord, au midi, dans des localités séparées les unes des autres par cent cinquante et deux cents lieues, une extraordinaire épidémie d’épouvante, dont le récit le plus circonstancié et le plus dramatique est celui de M. Funck Brentano dans son livre les Brigands : « Une rumeur effrayante, raconte M. Funck-Brentano, se répandit sur tous les points du territoire : les brigands, disait-on, arrivent, ils pillent les demeures, incendient les récoltes, égorgent les femmes et les enfants… Dans certaines provinces, celles de l’Ouest que baigne la mer, ce ne fut pas l’arrivée des brigands qui fut annoncée, mais une invasion anglaise…