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II.
Mesdames, Messieurs[1]
C’est pour moi un bien grand honneur de présider une assemblée où l’on compte tant d’hommes distingués et de femmes charmantes. J’en suis tout confus et même un peu troublé. Étant placé si haut, moi qui n’en ai pas l’habitude, je ressemble à quelqu’un qui, escaladant pour la première fois une montagne, éprouve, quand il est arrivé au sommet, un commencement de vertige. En cette situation critique, et qui me montre l’inconvénient des grandeurs, je réclame votre plus gra-
- ↑ Lu, le surlendemain, 11 mai, à la séance d’inauguration du Comité pour l’érection d’un monument à Peiresc, tenue solennellement dans la grand’salle de l’ancienne Université d’Aix, à la Faculté de Droit, en présence de Monseigneur l’archevêque d’Aix, de M. Leydet, député de l’arrondissement, de M. le premier président, de M. le maire Abram, et de l’élite de la société aixoise. Ce discours d’ouverture a été suivi de remarquables lectures, toutes relatives au héros de la fête : Peiresc historien, par M. le doyen Georges Guibal, président du Comité ; Peiresc et l’Université d’Aix, par M. le recteur Belin ; Iconographie de Peiresc, par M. Hipp. Guillibert, de l’Académie d’Aix, Peiresc et les Fleurs, par M. Joret, membre correspondant de l’institut ; Pour Peiresc, par M. Xavier de Magallon, de l’Académie d’Aix. Ces divers travaux vont être réunis, en une publication collective, qui aidera puissamment, nous l’espérons, à faire connaître Peiresc et à favoriser la souscription en faveur de son monument. Disons à ce sujet que les plus minces offrandes seront reçues avec gratitude chez M. Mouravit, de l’Académie d’Aix, notaire, trésorier du Comité.