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DOCUMENTS INÉDITS SUR GASSENDI.

1624. — Aagé de trente et trois ans.

Il est à Grenoble, où fut publié son livre intitulé : (Exercitationes) Paradoxicæ adversus Aristotelæos, 8o[1]

Il va à Paris au mois de septembre où il fait connaissance de M. du (sic) Peiresk, son amy[2].

1625. — Aagé de trente et quatre ans.

Il observe l’éclipse à Paris[3].

Au mois d’avril il retourne en Provence[4].

1626. — Aagé de trente et cinq ans.

1627. — Aagé de trente et six ans.

Il observoit à Digne.

1628. — Aagé de trente et sept ans.

Au mois d’avril, d’Aix il s’en va à Paris[5]. Il fait connoissance avec Monsieur Luillier[6] par le moyen d’une letre dont M. du Périer le chargea pour

    de l’Isère, à 12 kilomètres de Grenoble). Ce qui les amenait en ce lieu, qu’ont tour à tour rendu célèbre le séjour des Dauphins, du connétable de Lesdiguières et d’un de nos plus remarquables hommes d’État, M. Casimir Périer, c’était la réputation de celui qui était chargé de l’entretien des splendides jardins du château de Vizille, le sieur Elzéar Feroncé, lequel avait fait d’habiles observations astronomiques. Notons que, moins d’un an et demi avant les visites de Gassendi à Vizille, le roi Louis XIII avait été magnifiquement reçu avec toute sa cour dans le château de Lesdiguières (1er  décembre 1662).

  1. Voir sur cette édition et sur les autres éditions de ce livre le Catalogue des ouvrages de Pierre Cassendi, qu’a si bien dressé le Père Bougerel (p. 261 et suiv.).
  2. Je crains qu’il n’y ait là une erreur et j’ai, pour le craindre, deux bonnes raisons : la première, c’est qu’il est bien peu vraisemblable que Gassendi n’ait pas connu en Provence même et surtout à Aix, avant l’année 1624, Nicolas-Claude Fabri de Peiresc, tout devant attirer l’un vers l’autre les deux compatriotes, les deux grands curieux, les deux grands savants ; la seconde raison, c’est que, le 8 septembre 1624, Peiresc était encore à Aix, comme le prouve une lettre que, ce jour-là, il écrivait à Pierre Du Puy (collection Du Puy, vol. 716, fo 21). Il aurait donc fallu, pour que Gassendi rencontrât Peiresc à Paris en ce même mois de septembre, que le conseiller au parlement d’Aix eût quitté cette dernière ville quelques heures après avoir écrit au docte Du Puy, car Dieu sait tout le temps qui était alors nécessaire pour se rendre d’Aix à Paris ! Il vaut donc mieux croire avec Sorbière et Bougerel que, dés 1616, Gassendi avait déjà acquis l’estime et l’amitié de celui qui a été proclamé le Mécène de son siècle.
  3. Gassendi, dans le De Rebus cœlestibus, nous apprend qu’au mois de mars 1625, il fit des observations à Paris avec Claude Mydorge, trésorier de France un des plus renommés mathématiciens de l’époque.
  4. On lit dans l’ouvrage de Bougerel (p. 26) « Gassendi ne fit pas un long séjour à Paris. Je trouve qu’il était de retour à Grenoble dès le mois de juin. » Les deux témoignages se concilient a merveille : Gassendi, parti de Paris pour la Provence en avril, fit une longue halte en Dauphiné, et Bougerel lui-même déclare (p. 27) qu’il « s’arrêta trois mois à Grenoble. »
  5. Le rédacteur du Journal et Bougerel sont encore d’accord ici, le dernier disant (p.32) que Gassendi « arriva au milieu de may » à Paris.
  6. Bougerel prétend (p. 24) que ce fut dans son premier voyage à Paris que Gassendi « lia une étroite amitié avec François Luillier, maître des comptes