Ses escrits sont entre les mains de Monsieur de Montmor, lequel il a prié par testament d’en avoir soin[1]. Son corps est enterré dans l’église de Saint-Nicolas-des-Champs, sa paroisse[2] en la cave de la chapelle de Monsieur de Montmor[3]. Cete chapelle est desdiée à saint Joseph, près de la grande porte à main droite en entrant.
Il avoit envie de retourner en Provence au commencement du printemps de l’année 1656, mais Dieu ne l’a pas permis.
L’an 1616, il receut le sacrement de prestrise et depuis ce temps là jusqu’à la mort, il n’a jamais manqué de célébrer dévotement la messe tous les dimanches et festes de l’année, hormis que lorsqu’il estoit malade.
Pour remercier Dieu, il ne manquoit jamais de dire la messe le jour de saint Vincent, en commémoration de sa naissance qui fut un pareil jour, le jour de saint Pierre, son patron, le premier jour d’aoust, saint Pierre-ès-liens, pour remercier Dieu de ce que dans un pareil jour il célébra sa première messe, les deux jours des Trespassés qu’on feste en Provence pour prier Dieu pour ses parans et ses bons amis.
Lorsqu’il estoit en voyage et qu’il la pouvoit dire sur les chemins, il la disoit.
Dans sa jeunesse, lorsqu’il avoit plus de force et qu’il ne se sentoit point
- ↑ Ce passage démontre que les Mémoires sont antérieurs à 1658, époque où parut l’édition de Lyon. Le testament de Gassendi est du 26 septembre 1655 : son héritière universelle fut sa nièce, fille unique de sa sœur, et femme de Pierre Gassendi, le collaborateur de La Poterie dans la rédaction des présents Mémoires. La Poterie est mentionné dans le testament avec François Bernier et Jean Chapelain, dans la correspondance duquel on trouve un certain nombre d’intéressantes lettres adressées à Gassendi. Rappelons que ce fut à la prière de l’auteur de la Pucelle que Gassendi composa la Vie de Copernic qu’il lui dédia. On peut voir dans le livre de Bougerel (p. 387) le récit d’une visite faite en 1654 à Gassendi par Chapelain et par Ménage.
- ↑ L’enterrement, se fit « en belle compagnie » selon le mot de G. Patin, le 26 octobre dans la matinée. Parmi les « honnêtes gens qui accompagnèrent Gassendi à sa dernière demeure. Patin énumère Sorbière, à qui il parla, Ménage, Quiliet, Chapelain, La Mothe-le-Vayer, de Valois, l’abbé Bourdelet, etc.
- ↑ Bougerel (p. 420) ajoute que Gassendi fut placé « auprès de Guillaume Budé, maître des requêtes, grand oncle de Montmor, et le plus scavant homme de son siècle. » L’épitaphe composée par Montmor pour son hôte et son ami ( Viro pio sapienti, docte amico suo et hospiti) est rapportée par Bougerel (ibid.) et aussi par les auteurs du Gallia christiana (tome III, col. 1140). Voir dans le livre de Bougerel (p. 458-460) une autre épitaphe composée par Abraham Du Prat ou Du Pré (Pratæus), Thomas Martel, S. Sorbière et F. Bernier.
- ↑ Au sommet de la page (f° 32 vo), on lit dans le manuscrit 12270 : Mémoires touchant la piété de mon oncle. Au bas de la même page, on lit : Maladie, funérailles de feu mon oncle.
sur grands hommes morts en plaisantant, p. 1117), n’ont aucune authenticité et ne méritent que notre dédain.