suivre l’Église catholique, apostolique et romaine et de la deffendre au péril de sa vie, n’avoir jamais autre croyance que la sienne, et qu’il chantera sa palidonie, s’il y a quelques endroits douteux, etc. Vide præfationem vitæ Epicuri.
Par son testament il donne un fonds à l’église de la Charité de la ville de Digne pour dire à son intention un service à perpétuité et faire des aumosnes.
Il donne à son église cathédrale tous ornements sacerdotaux, argenterie, etc.
L’on n’a jamais remarqué en luy qu’une humilité très-grande. Jamais il n’a tiré gloire de son sçavoir et n’a point caché son extraction. Vide Præfationem notitiæ Ecclesiæ Itiniensis.
Ea fuit humanitas, ut quoscumque adeunies benevole exceperit et si quampiam difficultatem proposuerint Ittame (sic pour illico ?) dissereruit ac declaravit.
Lorsqu’il estoit à Paris, il célébroit la messe, pendant la vie du P. Mersenne au couvent des Minimes de la place Royale[1], après sa mort, à l’Hostel-Dieu. À Tolon, il la disoit au couvent des religieuses de la Visitation, aucunes fois au couvent des Jacobins, pour y voir ensuite le P. Fulconis, son amy[2] ; à Aix, au couvent des Carmes, à la Magdelène, aux Pères Jésuites ; à Digne, au couvent des religieuses de la Visitation, au couvent des Recollets, lorsqu’il ne la disoit point dans l’église de Nostre-Dame-du-Bourg ou de Sainct-Jérosme. À Paris, en son dernier voyage, il la disoit au couvent des Pères de la Mercye.
Par son ordre, pendant sa dernière maladie, j’allay faire dire des messes à Sainct-Nicolas, sa paroisse, et aux Pères de la Mercye pour son intention.
Par son testament il laisse un fonds pour dire un annuel à son intention en la mesme église de sa sépulture, et prie son confesseur d’en vouloir prendre la peine.
Ille fuit qui non potuit otiose vitam traducere, quique si voce minus valuit, at scripto sallem discentibus præiit.
Ses grandes veilles et ses grands travaux ont bien monstré que jamais sa paresse n’a peu mordre sur luy.
- ↑ Particularité qui avait été déjà signalée par Perrault (Les hommes illustres qui ont paru en France pendant le XVIIe siècle, édition de 1721, in-12, tome I, p. 134) « Il disoit la messe tous les dimanches et toutes les festes, et c’était ordinairement dans l’église des Minimes de la place Royale où l’attiroit le Père Mersenne, grand amateur de la philosophie et particulièrement des philosophes avec tous lesquels il avoit fait amitié, leur servant merveilleusement à se communiquer leurs pensées les uns aux autres par le commerce de lettres qu’il avait soin d’entretenir. » Perrault paraît avoir eu d’excellents renseignements sur tout ce qui regarde Gassendi, dont il dit (p. 132) que « son âme estoit encore plus ornée de vertus que son esprit ne l’estoit de connoissances. »
- ↑ Bougerel a oublié de nous faire connaître cet ami de Gassendi.