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nin[1]. C’est encore son inépuisable bibliothèque qui m’a fourni les deux traductions publiées par François de Belleforest, dont je me suis occupé dans la Revue de Gascogne[2] et qui constituent probablement les deux coins les moins connus de l’immense domaine littéraire cultivé par l’archi-fécond polygraphe Commingeois. Enfin, ces jours derniers, j’y ai consulté avec le plus grand profit, pour l’annotation de lettres inédites de ce savant ami de Descartes, que Voltaire, par un mauvais jeu de mots indigne de son incomparable esprit, appelait le très minime Minime Mersenne[3] une plaquette

  1. — Comme le titre de ce volume n’est pas complet dans le Manuel du Libraire (t. II, col. 803, article Domptius), je vais le reproduire in extenso malgré son extrême longueur : Histoire admirable de la possession et conversion d’une penitente, séduite par un magicien, la faisant sorcière et princesse des sorciers au païs de Provence, conduite à la saincte Beaume pour y estre exorcizee l’an m. dc. x. au mois de novembre, soubs l’authorité du R. P. F. Sebastien Michaelis, prieur du convent royal de la Saincte-Magdeleine à Sainct-Maximin, et dudit lieu de Saincte-Beaume, commis par luy aux Exorcismes et recueil des Actes R. P. François Domptius, docteur en théologie en l’Université de Louvin, Flamant de nation, résidant au susdit convent de Sainct-Maximin, soubs la discipline regulière et Reformation de l’Ordre des Freres prescheurs : le tout fidèlement recueilly, et très bien vérifié. Ensemble la Pneumalogie, ou discours des Esprits du susdict P. Michaelis, reveu, corrigé, et en ceste troisiesme edition augmenté par luy mesme, avec une Apologie explicative des principales difficultez de l’Histoire et Annotations. (Avec cette épigraphe : Erubescant impii et deducantur in infernum, muta fiant labia dolosa. Psalm. 30). Edition troisiesme et dernière. À Paris chez Charles Chastellain, rue Saint-Jacques, à la Constance, devant Saint Yves m. dc. xiiii. Avec privilege du Roy. in-8o de 352 — 124 — 196 p.
  2. — Tome xxv, p. 249 et tome xxvi, p. 49. La première de ces traductions est celle d’un traité de Guevare (Livre du mont de Calvaire, Lyon, 1593, in-8o) ; l’autre est celle du livre de Victor, évêque d’Utique (L’histoire des persécutions faites en Afrique par les Ariens, Paris, 1563, in-8o)
  3. — Ces lettres sont destinées à figurer dans la série des notices et documents intitulés les Correspondants de Peiresc. J’aime à rappeler que c’est pour la Revue de l’Agenais qu’a été formé le premier anneau de cette longue chaine (Dubernard. Une lettre inédite écrite d’Agen à Peiresc en 1628. Agen, 1879). Le dernier des fascicules publié jusqu’à ce jour porte le no viii (Le cardinal Bichi, évêque de Carpentras. Lettres inédites écrites à Peiresc (1632-1637), suivies de diverses lettres adressées au même savant relatives au Contat Venaissin et à la principauté d’Orange. Marseille, 1885. J’espère publier, cette année, deux nouveaux fascicules et deux autres l’an prochain, tout cela en