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auroit-elle jamais pu produire un tel ouvrage sans la riche bibliothèque que vous avez si genereusement formée avec tant de soins et de recherches. Vous voudrez bien, Monsieur, que pour vous en temoigner ma reconnoissance, je me joigne aux Provençaux et à tous les gens de lettres qui vous doivent, pour cela, des remercîmens et des homages.

Le Pere Pagi a parlé du Cœmetarium nolanum dans des lettres particulières que j’ai veuës et il doit en avoir parlé au 2e tome de sa critique. Il faut que ce traité du cimetière de Nole se soit egaré dans votre bibliothèque ou que le P. Pagi l’eut eu d’ailleurs. Quoi qu’il en soit, je viens de le trouver dans la bibliothèque du Collège des Jésuites, nos voisins. Andrea Ferraro, Del Cemeterio Nolano ou Napoli, 1644, in-4o, et par la courtoisie que les bibliothécaires de Paris ont les uns pour les autres, aussi bien que pour les gens de lettres, ce livre sera en ma disposition quand je voudrai. Je suis fâché de la peine que je vous ai donné et je vous rends mille et très humbles graces de toutes les bontez que vous me faites la grace de me temoigner.

J’ai trouvé en arrivant des premières feuilles de la critique du P. Pagi, que J. A. Chouet, libraire de Geneve, m’a envoyé, en me marquant que nous aurions dejà ici les quatre tomes si l’on avait entierement les indices. Il est à souhaiter que le R. P. Pagi neveu finisse bientot ces tables, si elles ne le sont pas encore. Je ferai prendre plusieurs exemplaires de cet ouvrage à divers amis qui voudraient déjà l’avoir. Je souhaiterois, Monsieur, de pouvoir vous être utile à quelque chose, ayant l’honneur tres sincerement et avec beaucoup de respect, Monsieur, d’être vostre tres humble et tres obéissant serviteur.

Le Brun, prêtre de l’Oratoire[1].

À Paris, à Saint-Magloire, le 28e octobre 1704.


V

À M. de Mazaugues, ancien conseiller du parlement, à Aix[2].


Monsieur, le reverend Père Lambert, qui est de vos amis et qui a bien voulu se charger de celle-ci, m’a fait connoître que vous ne trouviez pas mauvais que je prisse la liberté de vous écrire. Je le fais à l’occasion d’une lettre insérée dans la seconde partie du recueil des pièces fugitives[3] ; on parle dans cette lettre d’une traduction du N. Testament en

  1. Sur le P. Lebrun, né à Brignolles en 1661, mort à Paris (St-Magloire) le 6 janvier 1729, voir l’Essai de bibliographie oratorienne, p. 73-76.
  2. Je dois de grands remercîments à deux de mes bons amis, aussi savants qu’obligeants, M. G. Barrès, conservateur de la bibliothèque d’Inguimbert, qui a bien voulu transcrire cette lettre, et M. C. Chabaneau, professeur à la faculté des lettres de Montpellier, qui a bien voulu l’annoter.
  3. Pièces fugitives d’histoire et de littérature, 1704, 2e partie, p. 270. La lettre dont parle le P. Lelong, datée d’Apt le 12 janvier 1704 est de Remerville de St-Quentin, personnage connu, ainsi que Pierre de Chasteuil Gallaup, dont il fut l’ami, comme provençaliste, et sur lequel on peut lire une intéressante notice de M. l’abbé Paul de Terris, vicaire général de Fréjus : Joseph-François de Remerville. Etude biographique, critique et littéraire. (Avignon, Seguin 1881, grand in-8o de 64 pages).