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4. Un dénombrement baillé, le 20 mars 1547, devant le senechal d’Agenois par Pierre de Giaud, escuyer[1], pour raison du lieu noble de Castecu situé en la paroisse de Beaupuy, jurisdiction de Marmande par lequel il déclare tenir du roy la noblesse et chasteau dits Castecu en tout droit de fief et hommage lige au devoir d’un fer de lance surdoré, environné [le château] de ses anciens fossés avec ses entrées et issues et preclotures, jardin, fue[2], forets, pred, vigne et autres

  1. Pierre de Giraut prenait le titre de seigneur de Serres, de Castecu et Doriolle, titre que prenait, avant lui (en 1493) « noble homme Arnaud de Landerroat, seigneur de la maison de Serres, de Castecu et d’Oriolle. » On a parfois appelé Pierre et ses descendants Guiraud pour Giraut. Je lis, par exemple, dans une savante Notice sur les Seigneurs de Labit issus des Lasseran Massencomme après la séparation de la branche de Monluc, par M. Soubdès, archiviste de la ville de Condom, manuscrit dont l’impression serait fort désirable « Les enfants du capitaine Labit (Jean de Lasseran Massencomme, seigneur de Labit) furent : 1º Blaise dont l’article est rapporté ci-après ; 2º Marguerite qui épousa Jehan Guiraud d’Auriolle. Dans leur contrat de mariage, en date du 3 juillet 1565, elle est dite Marguerite de Monluc, fille de feu Jehan de Monluc et de Marthe de Cassaignet, sieurs de Labit et Caupène. Elle procède avec le conseil de noble Blaise de Monluc, son frère. Le futur époux qui habite Sainte-Bazeille est dit fils de noble Pierre Guirault, seigneur d’Auriolle et de Castetcu, et de damoyselle Thonye de Beaupuy de Saint-Chamazy. » C’est évidemment par une faute d’impression que Giraud, déjà changé en Guiraud, devient Gibaut dans le Nobiliaire de Guyenne et de Gascogne (tom. III, p. 260) où il figure, à côté de Jehan de Landerroat, au rôle du ban et de l’arrière-ban de la Sénéchaussée du Bazadois, sous la date du 23 mai 1557. Revenons à Jean de Giraut, le mari de Marguerite de Monluc, pour dire que c’est de lui qu’il s’agit dans un mémoire relatif au feu mis à son château de Castecu, le dimanche 6 mars 1575, par une bande que commandaient trois consuls de Marmande, Pierre Bideau, Jacques Borges et Jean Grollier. On trouvera ce curieux document, rédigé par l’infortuné châtelain lui-même, dans la Notice sur Mauvezin (p. 564). La copie dont s’est servi l’historien de Mauvezin est précédée de ces lignes : « Ce qui s’ensuit a esté tiré d’un vieux livre de reconnaissances de feu Jean Giraud, écuyer, vivant seigneur de Castecu, lequel livre est au pouvoir de M. Fontainemarie, conseiller en la Cour des Aydes de Guyenne, seigneur dudit lieu. » Le récit de Jean de Giraut nous apprend que la maison brûlée par « ces poltrons de Consuls » par « cette vermine de gens » n’avait pas moins de trois étages. Excusons la vivacité des termes employés par un propriétaire indigné, écrivant pro domo sua.
  2. Fue, fuye, colombier.