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Page:Tamizey de Larroque - Mélanges.djvu/109

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dépendances qui sont près dudit Castecu, et à cause d’iceluy jouit dans la dicte paroisse de Beaupuy certains bastiments et autres possessions, pieds, bois, terres labourables ou vacantes, qui ne peuvent faire le labourage de deux paires de bœufs seulement. Déclare encore jouir des cens et rentes en toute directité et fondalité dépendants dudit Castecu consistant en environ quinze pougneres de tous grains, en huit livres sept sols quatre deniers, en neuf poulailles et six manœuvres[1].

5. Un contract de partage du 7 juin 1596 retenu par Perié, notaire royal de Marmande[2], par lequel les demoiselles Anne de Giraut, femme de Guilhem de Vincens, Marchand de Bazas, Jeanne de Giraut veuve de Antoine Folanais, praticien de la Réole, et Louise de Giraut, femme de Michel Dupeiron le vieux[3], habitant de Sainte Bazeille, toutes trois sœurs, en ratifiant la transaction entre elles passée le 4 aoust 1595 retenue par Massias, notaire de Sainte-Bazeilhe, font certains règlements, entre autres que ledit Dupeiron demeurera quitte du contenu en sa cedule par luy faite à Bazas et s’engagent de vendre unanimement pour payer leurs dettes la maison noble de Castecu, cens, rentes, appartenances et dépendances d’icelle, située en la paroisse de Beaupuy, jurisdiction de Marmande consistant en une vieille mazure, airiaux, preds, taillis, terres labourables et bousigues[4] et en tout ce qui est en ladite paroisse de Beaupuy, tous les dits biens estant nobles et de toute ancienneté noblement[5]… Achat fait par M. de Massiot[6] des demoiselles

  1. C’est-à-dire six journées de travail d’homme.
  2. Les divers documents relatifs à Castecu permettent d’ajouter à la liste déjà donnée des notaires da Marmande, les noms de Barret, Douhaud, Fau, Héniard, Mimaut, Prioret.
  3. Celle-ci se maria en secondes noces avec N… de Larquey, écuyer.
  4. C’est le mot par lequel, dans la langue populaire de la Gascogne, on désigne les terres incultes. Voir Bousigo dans le Dictionnaire de Mistral.
  5. Il y a ici un vide causé par la dent des souris.
  6. M. A Communay (Le Parlement de Bordeaux, p. 79, note 2) rappelle que Léonard de Massiot, seigneur de Longueville, fut d’abord secrétaire d’Antoine de Noailles, évêque de Dax, lors de l’ambassade de ce prélat à Constantinople. Il ajoute « La Seigneurie de Longueville, possédée tour à tour par les familles de Massiot, Daffis et de Pichon, était située en Agenais, à une lieue de Marmande. » Je compléterai cette note en disant que la terre et le château de Longueville appartinrent aux Monluc avant d’appartenir aux Massiot et qu’aujourd’hui le propriétaire en est M. M. Osmin Massias, gendre de Madame de Labarrre.