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les dépenses indispensables quand on se marie, habits, assortiments, meubles necesaires au commencement d’un mariage dont je ne mets pas ici le détail.

« Le 13 aoust 1737, j’ay épousé ladite demoiselle Marie Arnaud, fille cadette de M. Gaspard Arnaud et demoiselle Bonnet. La bénédiction nuptiale nous fut impartie par M. Linards, curé de Saint-Siméon, à Bordeaux, à une heure après minuict.

« Suit la teneur de mon contrat de mariage retenu par Bolle, notaire royal de la ville de Borddaux, demeurant auprès du puits de la Samaritaine[1].

« Le 28 aoust 1737, j’ay payé aux dames religieuses du monastère de l’Annonciade de Marmande quinse cens dix livres neuf sols…

« Le 18 septembre 1737, j’ay achepté une métairie appellée aux Guerins appartenante à demoiselle Louise Menoire, veuve de sieur Jean Daniel Gamet, ladite métairie située dans les Juridictions de Fauillet, Gontaud et le Mas d’Agenois consistant en 17 journaux un tiers, terre labourable ou bois, etc., pour le prix et somme de 5.300 livres, pour les droits (lots et ventes, prélation) 600 livres, plus encore pour construction d’une grange, réparation aux bâtiments et autres frais divers, 1150 ; total 8050 livres.

« Le 18 aoust 1738, à deux heures après midy, ma femme s’est accouchée d’un garçon qui a été baptisé le 19 du même mois, par

  1. Voici les premières lignes du contrat : « Par devant les notaires à Bordeaux soussignés furent présents sieur maître Arnaud Bernard Massonneau, avocat en parlement, fils naturel et légitime de sieur Pierre Massonneau, bourgeois et ancien jurat de la ville et jurisdiction de Gontaud en Agenois, et de demoiselle Françoise Jautard, habitants de la paroisse de Fauguerolles, susdite juridiction d’une part, et demoiselle Marie Arnaud, fille cadette de sieur Gaspard Arnaud, bourgeois de Bordeaux, et de demoiselle Jeanne Bonnet, etc. ; parmi les signataires de l’acte, se trouve un frère de l’époux, Jean Raymond Massonneau, prêtre de la Compagnie de Jésus. Un des fils issus de ce mariage devait épouser la sœur d’un bénédictin de La Réole, dom Boiras, et je me trouve ainsi parent par alliance de représentants des deux ordres religieux qui ont le mieux mérité de l’érudition.