Page:Tamizey de Larroque - Mélanges.djvu/19

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


Les conseuls de Marmande ont esté condamnés en 300 livres à la requeste de M. le Procureur général par arrest de let Cour des Aydes pour une levée de dix sols sur chaque pièce d’eau de-vie qui entroit dans ladite ville ou qui se portoit sur le port d’icelle. Il faut voir mon livre de collections d’arrests.

Le 12 juin 1668 la Cour, moy y estant, en presance dudit sieur marquis de St-luc et du sieur Pellot, intendant[1] a enregistré l’Edit portant suppression de la crue et du semestre créés par autre Edit du mois de juillet 1659. Il en a couté 30.000 livres à M. Suduiraut, premier président[2], 8.000 livres à chaquun des autres présidents, et 9.000 livres à chaquun des conseillers. J’ay payé cette somme. Toutes ces pièces sont ensemble avec mes provisions.

Le 28 juillet 1669 nostre compaignie a assisté aux Jésuites à Bordeaux à un acte particulier de philosophie qui luy a esté dédié par sieur Pierre de la Ville, fils du feu sieur la Ville, secrétaire du Roy en la chancellerie près la Cour des Aydes.

Le 2 aoust 1669 M. de St-Angel, père de ma femme, est mort ; il a esté le lendemain ensevely à St-Cristoli. Il a fait son testament le 3 novembre 1668 receu par ledit Rougier. Sa femme a la jouissance ; son aîné est héritier ; il y a substitution jusqu’aux filles.

Par transaction du 3 octobre 1669 receue par d’Artigolle. notaire de Marmande, le sieur Brezetz, cappilaine[3], dont mon père avoit esté curateur, et moy demurons reespectivement quittes pour raison de cette curatelle circonstances et dépandances.

Le 19 novembre 1669 le sieur Roux ayant dédié un acte particulier de mathematique audit sieur Suduiraut, premier présidant, nous y avons assisté aux Jésuites.

  1. Claude Pellot, seigneur de Port-David et Sandars, était intendant de Guyenne depuis l’année 1664; il mourut premier président du parlement de Rouen, le 13 aoust 1683.
  2. Comme je l’ai fait pour le président de Maniban, je renverrai, pour le premier président de Suduiraut, au travail que M. Communay prépare sur les offciers de la cour des aides de Guyenne.
  3. La famille de Brezets est une des vieilles familles de Marmande. J’ai rappelé (notice sur cette ville, p. 90) qu’à la fin du XVIe siècle, Isaac de Brezetz, reçut de la reine Marguerite de Valois, dame apanagiste du comté d’Agenais, les provisions de Juge royal à Marmande.