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Page:Tamizey de Larroque - Mélanges.djvu/319

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V.

A Monsieur Monsieur le Comte de La Vauguyon[1], à Tonneins.

à [par] Bourdeaux.
Monsieur,

Il faudroit ressusciter feu Monsieur le Marquis du Bois de la Motte, le plus habile genealogiste que nous eussions[2], pour pouvoir contenter pleinement vostre curiosité ; encore ne sçai-je si, avec toute son habiteté il eust pu satisfaire toutes vos questions. Pour moi, qui me suis plus attaché à l’histoire generale, qu’aux genealogies, j’ai eu beau passer plusieurs jours à feuilleter tout ce que j’ai de mémoires genealogiques, je n’ai rien trouvé qui ait pu m’instruire sur ce que vous demandez. Il ne reste que deux articles sur lesquels je ne demeurerai pas dans le silence, comme sur les autres. Le premier, est au sujet des armes de Rochereul. J’ai un manus-

    guedocien Dom Bernard de Montfaucon. Je donnerai pour couronnement à cette note l’éloge non moins juste qu’aimable tracé par le prince de Broglie (Mabillon et la Société de l’abbaye de Saint-Germain-des-Prés, t. I, p. 149) du religieux qui, « avec son infatigable activité, avait parcouru presque toutes les archives de la France » ; « Nous avons déjà parlé d’Estiennot, de son érudition et de la passion qu’il portait dans ses travaux ; sa science et son amour des vieux papiers ne l’empêchent pas d’écrire avec vivacité et agrément. Le savant et l’homme d’esprit se peignent à merveille dans ces Lettres, où règne la plus parfaite liberté.

  1. C’était Nicolas de Quelen de Stuer de Caussade, prince de Carency, comte de la Vauguyon, de Quelen et du Broutay, marquis de Saint-Mégrin, vicomte de Calvignac, vidame de Sarlat, baron de Tonneins, Gratteloup, Villeton, La Gruère (en Agenais), de Chalus, en Limousin), second baron de Quercy, seigneur de Varaignes, Quelneuc, la Chenaye, etc. Il était fils de Barthelemi de Quelen, comte de la Vauguyon, lieutenant général des armées du roi et de Marie de Stuer de Caussade, princesse de Carency. Le Moréri, l’article Quelen (édition de 1759), prodigue ainsi les louanges extrêmes au correspondant de Dom Lobineau : « illustre par sa piété, par son esprit, par les connaissances les plus sublimes, et par sa magnificence. »
  2. Ne trouvant rien sur le marquis du Bois de la Motte, je me suis adressé à un de ses émules d’aujourd’hui, un des plus habiles que nous ayons, M. le marquis de Boisgelin, et ce guide aimable autant que sûr veut bien m’apprendre que c’était Jean-François de Cahideuc, qui devint seigneur du Bois de la Motte par sa mère. Ce merveilleux généalogiste naquit en 1640 et mourut on ne sait trop en quelle année. Son père était mort en 1680 et son fils naquit en 1673.