premier Présidant seul de tout le Parlemant, dont j’ay sujet d’estre contant suivant de nos Mrs et qu’on m’a dit que ledit sieur premier présidant a fait coucher sur le registre de la Grand’Chambre. J’ay visité dans les greffes du Parlemant ce que j’ay vouleu, mesme les originaux, à quoy le sieur Dechiens, greffier en chef, ayant fait difficulté de se conformer, ledit sieur premier présidant l’y a condamné. J’ay fait la mesme chose dans des estudes de procureur, chès un libraire, en un mot je suis entré partout où j’ay vouleu et dans les endroits qui m’ont esté indiqués, ayant mandé le sieur Labissiere premier jurat[1], qui m’a accompagné partout avec sa livrée, ayant avec luy des valets de ville. Ayant esté adverti que le nommé Gaches faisoit du papier et du parchemin de faux timbre et qu’il les distribuoit, je feus à 4 heures du matin avec ledit sieur Labissière et autres dans l’estude de l’Héritier, procureur au Parlemant où estoit ledit Gâches ; ledit sieur Labissière y estant entré dit à Gâches que je voulois parler à luy ; il s’advança à moy et je l’arrestay ; l’ayant remis audit sieur Labissière il le donna a deux valets de ville. On le mit en prison où je le fit écrouer, et à suite traduire à Libourne. J’ay aussy parlé de cette commission dans mon recueil d’arrests.
La disme de toute sorte de bleds, vins, legumages, lins, chanvre et aigneaux se paye à Beaupuy, suivant une transaction du 9 octobre 1620 receue par Lagaüzeire, a raison de 14 gerbes une sauf du millet qui se doibt paier au grenier à mesme raison ; et pour le vin à raison de 16 charges de vendange une, en l’allant prandre et recevoir par les chanoines de la Réolle et recteurs, leurs fermiers ou commis.
Commission pour Villeneuve d’Agenois. — Ayant esté nommé commissaire le 24 novembre 1684 pour aller informer contre deux orfèvres de ladite ville[2] contre lesquels le sieur Lafargue, fermier
- ↑ Le premier jurat Labissière n’est pas nommé dans l’Histoire de La Réole par M. Octave Gauban (1873, in-8), estimable travail dont j’ai été heureux de faire l’éloge dans un journal de Bordeaux aujourd’hui disparu, la Guienne.
- ↑ La ville que J. de Fontainemarie appelle Villeneuve d’Agenois, est souvent appelée par abréviation Villeneuve d’Agen, ce qui a toujours constitué aux yeux des Villeneuvois un abus révoltant. Un sous-prétet de Villeneuve m’a jadis raconté que, pour s’être servi de cette malencontreuse appellation, le jour même de son installation, en réponse aux compliments de bienvenue, il avait jamais conquit une magnifique impopularité.