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Page:Tamizey de Larroque - Mélanges.djvu/92

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aussi eccleré (sic) qu’intègre[1] a voulu travailler à ma deffense ; il a fait mon second mémoire qui est une pièce achevée et qui faira toujours l’éloge de son autheur. J’ai mis toutes ses lettres en liasse dans le sac qui contient mes mémoires, ceux du chevalier de Fontainemarie, le livre de raison de ma mère et autres pièces pour servir à ma famille de preuves les plus convaincantes de l’amitié que ce magistrat avoit pour moy, et du zèle avec lequel il a soutenu mes intérêts. La transaction que j’avois dressé a été rédigée par luy elle est un peu longue, mais il a pensé comme moy qu’elle ne contenoit rien de trop pour démontrer toute l’injustice des demandes du chevalier de Fontainemarie.


MES ENFANS.


Marie Marguerite, ma première fille. — Le 5 aoust 1751 ma femme accoucha d’une fille le jeudy entre cinq et six heures du soir elle fut baptisée le six du même mois par M. Delbès, curé de cette ville, dans la paroisse de Notre-Dame. Ma mère l’a tenue sur les fonds baptismeaux avec le sieur Bailias, notaire royal, au lieu et place de M. Dublan, mon beau-père. On luy a donné le nom de Marie-Marguerite. On l’a donnée à une nourisse dans la paroisse de Malvoisin.

Confirmée par M. de Chabanne, évêque d’Agen[2], dans la paroisse de Marmande en may 1761. Et mariée le 30 avril 1777 avec Me Jean

    paix. Ce qu’il y à de certain, c’est que je seray prêt dans tous les tems à luy prouver que je suis son frère autant par tendresse que par nature, quand il reviendra sincèrement à moy, ayant depuis longtemps oublié tous les sujets de mecontentement qu’il m’a donné, et notament les choses peu agréables que contient sa dernière lettre, à laquelle je n’ay pas voulu répondre pour ne tomber dans des répétitions qui auroient eu le même sort que ce que je luy ay dit cy devant, luy ayant communiqué le contract de mariage de Mr Grayon, où les droits de chaque légitimaire sont établis et fixez. »

  1. Jean-Baptiste de Maignol, seigneur de Mataplane, succéda, comme procureur général près la Cour des Aides, en 1752, à François d’Arche ; il fut remplacé, en 1775, par son fils aînée, Etienne Maignol, mort dernier titulaire de cette charge. Voir sur J. B. de Maignol le Nobiliaire de Guienne, tome I, p. 45.
  2. Joseph-Gaspard-Oilbert de Chabannes fut évèque dAgen de 1735 à 1767.