Page:Tamizey de Larroque - Notes et documents inédits.djvu/10

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 7 —

lège de Guyenne où, grâce à lui, ses frères avaient été élevés, consacrait une somme de 2,000 écus à la fondation d’une chaire de mathématiques[1]. »

Christophe de Candalle fut d’abord protonotaire apostolique, ce qu’ont ignoré les auteurs du Gallia Christiana, qui disent seulement qu’il fut grand aumônier de la reine de Navarre et qu’il est mentionné dans le testament de Jean d’Albret, baron de Miossans[2]. Le titre de protonotaire apostolique est donné à Christophe par Joachim Du Bellay, l’auteur des Xenia, seu aliquot ad illustrium quorumdam Galliæ hominum nomina allusiones[3] :


Chriatophorus Candalius, protonotarius.

 Acria pro Christi quod nomine bella capessis,
Scilicet a Christi nomine nomen habes.
Tu quoque, lacteolo cujus de gutture manant
Mella poetarum dulcia mista favis,
Κάνδυλος à Graiis cognomen adepte, poetis
Lacteolum confers, mellifluumque melos[4].

En 1560, le 5 mai[5], Christophe de Foix remplaça sur le siège d’Aire Jacques de Saint-Julien. Voici la lettre (peut-être la seule qui existe encore de lui) que le prélat, peu de temps après sa nomination, adressait, du château de Cadillac[6],

  1. M. Gaullieur a tiré ces détails d’une plaquette fort rare intitulée : Copie de la fondation de la chaire de mathématiques au collége de Guyenne (Bordeaux, J.-B. Lacornée, imprimeur.)
  2. Tome i, Ecclesia Adurensis, col. 1166.
  3. Paris, Féd. Morel, 1569. in-4o. Voir une note sur cette pièce à la page 18 du tome iv de la Collection méridionale : Vies des poètes bordelais et périgourdins par Guillaume Colletet, de l’Académie française, 1873. J’ai trouvé un exemplaire de l’opuscule de J. du Bellay (in-4o sans nom d’auteur, sans nom de lieu et sans date) dans un recueil de mélanges de la bibliothèque Mazarine (no 10, 694.)
  4. Les lexiques grecs donnent en effet au mot Κάνδαυλος ou Κάνδυλος le sens de « mets composé de farine, de fromage, de lait et de miel. »
  5. Cette date, donnée par le Gallia christiana, est aussi donnée par le P. Anselme (Histoire généalogique des grands officiers de la couronne, tome iii, p. 385).
  6. C’est probablement dans ce château, si magnifiquement reconstruit par le premier duc d’Épernon (1598 et années suivantes), que naquirent Cristophe et