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Page:Tamizey de Larroque - Notes et documents inédits.djvu/22

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qui en a esté rapporté sans cause à V. M. Mes gentz entrant au prioré déclairarent aux aultres que si le titulaire prétendu vivoit ou bien l’evesque d’Acqz quel droict qu’ils y eussent, je n’y demandois rien, et n’a resté que à faite venir ledict titulaire, ce qu’ilz ont trouvé plus mal aisé, Sire, que de vous en présenter une attestation, comme je pense bien qu’il l’est. A cause de quoy l’ons n’en sçait novelle aulcune. Toutesfois, Sire, tous les biens du monde me tiennent si peu auprès du debvoir et très ardante affection que j’ay à révérer voz commandementz, que quoy qu’il plaise à V. M. m’en commander, soit garder ou laisser ledict prioré, je m’estimeray très heureux d’y rendre obeissance, et n’estoit grand besoing que les parentz de l’evesque de Dacqz en feissent cette esmeute et implorassent vostre authorité pour la recouvrer, car à la vérité, Sire, s’ilz m’en eussent parlé, ilz eussent trouvé que je n’entendois empaicher aulcunement ledict evesque d’Acqs, mais ce que j’en ay accepté a esté sur le bruict commun de la mort dudict evesque et son titulaire. A ceste cause, Sire, il plairra à V. M. me, commander à quelles gentz dudict évesque il vous plaist que je face rendre l’inventaire de ce peu de besoignes que la justice y a trouvé pour y estre très humblement obéy, car encore il ne s’en est présenté aulcun à moy. Vray est que je prendray la hardiesse, Sire, de vous supplier très humblement, puis qu’il vous plaist que ledict prioré demeure à monsieur de Dacqs, à quoy je n’ay jamais contrevenu, s’il se trouve décédé comme il est commun, qu’il plaise à V. M. me remetre en l’estat, ne vivant plus celluy à qui il vous plaist qu’il demeure, car V. M. n’a subject ny serviteur plus voué et en très humble affection à vostre service que moy, et s’il vous plaist me fere ce bien de le croire, ce me sera le plus grand hur (sic) et contentement que j’aye désiré de ma vye.

De Bourdeaulx, le quatriesme avril 1572.

Sire, je supplie le Créateur vous donner en parfaite santé et prospérité très longue et heureuse vye.

Vostre très humble et très obeissant subject et serviteur,
François de Foix[1].
  1. Bibliothèque Nationale, Fonds français 15554, p. 44. — À la page précédente du même volume, on trouve la lettre suivante du neveu de l’évêque d’Aire : « Sire, j’ai receu les lettres qu’il a pleu à V. M. m’envoyer me commandant par icelles sortir ces gens que j’ay mis au prieuré de la Réolle pour le maintenir et conserver à Françoys Monsieur mon oncle, lequel prieuré, Sire, vous voulez rester et demeurer à Monsieur l’evesque de Dacz, vostre ambassadeur en Levant. Je vous puys bien assurer que, à ma requeste, il n’y a homme dans ycelluy prieuré. Si mondict sieur