Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 1, 1830.djvu/121

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mes trappes ; ne pouvant les prendre moi-même, je rapportai sur mon dos trappes et castors, et la vieille femme vint à mon aide, heureuse et fière de mon succès ; elle avait toujours été bonne pour moi, et souvent elle prenait mon parti quand les Indiens voulaient me mortifier ou me maltraiter.

Nous étions aussi bien approvisionnés que le reste de la bande ; car, lorsque notre gibier ne suffisait pas, nous étions sûrs de partager la chasse de quelques uns de nos amis. Les Indiens qui passèrent l’hiver avec nous occupaient deux cabanes, et nous une troisième ; mais, à la fin de notre séjour, des Crees (33) vinrent en élever quatre autres auprès de nous. Les Crees sont parens des Ojibbeways et des Ottawwaws ; leur langue diffère un peu et ne se comprend pas de prime-abord. Leur pays touche celui des Assinneboins (34) ou rôtisseurs de pierres ; et, bien qu’ils ne soient ni parens ni alliés naturels, ils sont quelquefois en paix et se mêlent entre eux assez souvent.