Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 1, 1830.djvu/149

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devint trop épaisse ; nous allâmes alors poursuivre les bisons dans les prairies. Quand la neige commença à se durcir, les hommes annoncèrent l’intention de me laisser avec les femmes et d’aller au lac d’Eau claire construire des canots ; ils devaient, sur leur route, chasser les castors. Avant de nous quitter, ils voulurent nous pourvoir de quelques provisions. Waus-so sortit seul et tua un bison ; mais, dans la nuit, le temps devint froid et orageux, et les bisons vinrent chercher un abri dans les bois où nous étions campés.

De grand matin, Net-no-kwa nous réveilla en criant qu’un grand troupeau se tenait tout près de la cabane ; les quatre guerriers et Wa-megon-a-biew sortirent sans bruit et prirent leurs postes de manière à cerner le troupeau. Ils rirent beaucoup en me voyant préparer mon fusil, et ne voulurent pas me permettre de les accompagner ; mais, quand ils furent partis, la vieille Net-no-kwa, toujours disposée à me favoriser, me permit de me mettre à l’affût, tout près de