Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 1, 1830.djvu/159

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faire vivre. Dans une de ses longues courses à la recherche du gibier, il rencontra une cabane d’Ojibbeways qui, ayant beaucoup de viande, et instruits de sa détresse et de celle de sa famille, lui donnèrent seulement à manger pour une nuit qu’il passa auprès d’eux. En revenant, le lendemain matin, il tua un jeune moose extrêmement maigre. Cette faible ressource épuisée, nous levâmes notre camp, pour le reporter auprès des Indiens inhospitaliers rencontrés par Wa-me-gon-a-biew.

Nous les trouvâmes abondamment pourvus de vivres, mais nous n’en reçûmes rien qu’en échange de nos ornemens en argent (50) et d’autres objets de prix. Je mentionne l’avarice et l’inhospitalité de cette famille, parce que je n’en avais pas encore vu un seul exemple chez les Indiens. Ordinairement, ils sont tous disposés à partager leurs provisions avec quiconque vient recourir à eux dans le besoin.

Nous étions depuis trois jours auprès de ces Indiens, lorsqu’ils tuèrent deux mooses, et nous