Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 1, 1830.djvu/172

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trouva que l’attachement de Wa-me-gon-a-biew pour la fille de Bit-te-gish-sho n’était pas assez fort pour ne plus pouvoir se rompre, et vraiment on peut croire que les manœuvres des marchands, avides de s’emparer de nos ballots, contribuèrent autant au moins que la conduite de ce jeune homme à empêcher notre départ pour le lac Huron.

Nous ne tardâmes pas à reconnaître que nous ne pouvions rester seuls, aussi mal approvisionnés, aux approches de l’hiver. Nous nous rendîmes donc au comptoir du lac de la Pluie, où, sur la promesse de cent vingt peaux de castors, nous obtînmes une avance de couvertures, de vêtemens, et d’autres objets de première nécessité. Là nous rencontrâmes un Indien nommé Waw-be-be-nais-sa, qui nous proposa de chasser pour nous, et de nous rester en aide pendant l’hiver. Cette proposition fut acceptée avec joie, mais nous vîmes bientôt que c’était un pauvre chasseur, je rapportais toujours plus de gibier que lui.