Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 1, 1830.djvu/192

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pas, Net-no-kwa et moi, d’après l’invitation d’un chef ottawwaw nommé Sah-muk, son parent, tandis que Wa-me-gon-a-biew, les femmes et les enfans se rendaient à la rivière Rouge. Sah-muk nous traita avec beaucoup de bonté ; il construisit et nous donna un grand canot d’écorce destiné à l’usage des marchands de fourrures, à qui nous le vendîmes pour une valeur de cent dollars ; c’était alors le prix de ces canots dans le pays. Il nous donna aussi un petit canot pour notre propre usage.

La rivière qui se jette dans le lac de la Pluie s’appelle Koche-che-se-bee (rivière de la Source) ; elle a une chute très élevée à peu de distance du lac ; j’y prenais à l’hameçon beaucoup de ces poissons que les Français appellent doris (54). Un jour, tandis que je pêchais, un très grand esturgeon fut entraîné par la chute, et tombant sur des bas-fonds, ne put s’échapper ; je le tuai d’un coup de pierre ; comme c’était le premier que l’on eût pris dans cet endroit, Sah-muk fit une fête à cette occasion.