Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 1, 1830.djvu/214

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tous). De Mouse-River nous nous dirigeâmes presque droit au nord, et comme nous avions six chevaux, notre course fut très rapide ; il nous fallut cependant bien des jours pour atteindre la source de la rivière de l’Élan. Là Wau-zhé-gaw-maish-kum nous quitta pour une expédition guerrière du côté du Missouri ; mais Kau-wa-be-nit-to resta et nous donna toujours la meilleure part de sa chasse ; il m’indiqua aussi un étang et une digue de castors à quelque distance.

Je m’y rendis un soir, et je découvris bientôt un sentier frayé par les castors en traînant du bois dans l’étang ; je me mis tout près en embuscade, supposant que bientôt je verrais passer du gibier ; à peine m’étais-je placé, que j’entendis, à peu de distance, un bruit semblable à celui que fait une femme en apprêtant des peaux : j’en fus un peu alarmé, car, comme nous ne connaissions pas d’Indiens dans ce quartier, il était à craindre que quelque tribu ennemie ne fût campée dans les environs ; mais, déter-