Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 1, 1830.djvu/240

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dirent à mon avis, et j’ai appris, dans la suite, qu’il avait cessé de respirer une ou deux heures après leur départ.

Il parait qu’on l’avait renvoyé du comptoir à la source de la rivière, comme trop paresseux pour mériter d’être nourri. Presque entièrement dénué de vivres, il s’était rendu à la cabane de Wa-me-gon-a-biew, qui lui avait donné à manger et offert d’abondantes provisions ; mais il avait tout refusé en disant qu’il ne pourrait les porter. Il était déjà très affaibli, et il lui avait fallu deux jours pour se traîner jusqu’à l’endroit où nous le rencontrâmes, à très peu de distance de son point de départ. De là, je me rendis avec la femme ojibbeway à la cabane de Wa-me-gona-biew.

Je chassais depuis un mois avec mon frère, lorsque Net-no-kwa, qui me cherchait partout, vint nous rejoindre. Wa-me-gon-a-biew alla chasser les castors dans un canton que je lui désignai sur les bords du Clam-River, et je retournai avec Net-no-kwa à Me-nau-ko-nos-keeg