Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 1, 1830.djvu/287

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d’une vieille chaudière. Un côté est peint en noir ; ils aiment que l’autre soit brillant. Leur nombre varie, mais on n’en prend jamais moins de neuf. On les met tous ensemble dans un grand vase de bois, ou dans une auge destinée à cet usage. Les joueurs, divisés en deux partis, quelquefois de vingt ou de trente chacun, s’asseient des deux côtés ou circulairement. Le jeu consiste à frapper le bord du vase de manière à faire sauter en l’air tous les beg-ga-sah-nuks, et du mode dont ils retombent dans l’auge dépend le gain ou la perte. Si le coup a été heureux jusqu’à un taux déterminé, le joueur recommence et recommence encore, comme au billard, jusqu’à ce qu’il manque ; alors vient le tour de son voisin. Les deux partis s’animent bientôt, et des rixes résultent souvent de ce que l’un veut arracher le vase à l’autre avant que ce dernier soit bien convaincu d’avoir perdu.

Les vieillards et les gens sensés sont fort opposés à ce jeu ; Net-no-kwa ne m’avait point laissé m’y livrer avant cet hiver. Dans les pre-