Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 1, 1830.djvu/294

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tement de ma liaison avec Mis-kwa-bun-o-kwa, et j’éprouvai beaucoup de joie de penser que ma conduite obtenait son approbation. Il y a beaucoup d’Indiens qui repoussent et négligent leurs vieux parens ; mais, quoique Net-no-kwa fût devenue décrépite et infirme, j’avais alors, et j’ai toujours conservé pour elle, le respect le plus absolu.

Je redoublai de diligence à la chasse ; presque toujours je rentrais de bonne heure, ou au moins avant la nuit, chargé de venaison ; j’apportais à ma toilette toute l’élégance possible, et je me promenais dans le village en jouant quelquefois de la flûte indienne ou pe-be-gwun. Pendant quelque temps, Mis-kwa-bun-o-kwa prétendit ne pas vouloir me prendre pour mari mais mon ardeur paraissant tendre à se ralentir, elle renonça tout à fait à cette affectation ; de mon côté, je vis mon désir d’amener une femme dans ma cabane décroître rapidement de jour en jour ; je fis quelques efforts pour rompre toutes nos relations et ne plus la visiter ; quand elle vit