Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 1, 1830.djvu/31

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de leur chasse, sont en paix avec toute la nature quand ils ont dîné, et n’ont jamais pu être domptés.

« Le nord de l’Amérique, disait Poivre, dont la juste renommée d’administrateur colonial doit survivre à sa réputation de philosophe, le nord de l’Amérique est habité par de petits peuples sauvages, misérables et sans agriculture, mais hommes, jouissant de la liberté, et par là moins malheureux peut-être que la foule des nations prétendues policées, qui, plus éloignées qu’eux des lois de la nature par la privation des droits qu’elle donne, font des efforts impuissans pour se procurer le bonheur qui est l’effet d’une bonne agriculture. »

La logique n’est pas la partie brillante de cette déclamation, qui se contredit elle-même dans la vaste étendue de sa période ; mais c’est là un type assez exact des raisonnemens que Tanner nous semble appelé à détruire.

Rentré, depuis quelques années, parmi des hommes de sa couleur, l’interprète du saut de