bientôt qu’il ignorait ce qui s’était passé entre ses enfans et nous. A-ke-wah-zains, en lui en faisant le récit, s’anima jusqu’à un tel excès de rage, que j’eus beaucoup de peine à l’empêcher de massacrer sur la place ce pauvre vieillard sans défense. Il me fallut le laisser s’emparer d’une partie du rhum qu’avait apporté son ennemi, et j’aidai ce dernier à s’échapper sur-le-champ ; car je savais combien il serait peu sûr pour lui de se trouver parmi nous, lorsque sa liqueur commencerait à produire son effet.
Le même soir, A-ke-wah-zains me proposa son fusil court et léger en échange du mien qui était long, d’un bon poids et parfait. J’étais peu disposé à cet arrangement sans bien connaître la différence des deux armes, et Net-no-kwa n’en était nullement d’avis ; mais je ne sus pas me décider à un refus tout à fait contraire aux usages des Indiens de cette contrée.
Vers ce temps-là, je tuai une vieille ourse parfaitement blanche. De ses quatre oursons, l’un était, comme elle, blanc avec les yeux et les ongles