Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 1, 1830.djvu/362

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les Sioux, avait eu pour cause une dispute relative à une femme et ne datait pas alors de bien des années. Tant d’Ojibbeways et de Crees vivent maintenant parmi eux, qu’ils entendent presque tous la langue des Ojibbeways, et cependant leur dialecte en diffère beaucoup. C’est presque littéralement celui des Sioux.

Au nombre des hommes qui vinrent à notre rencontre, était Ma-me-no-kwaw-sink, celui-là même qui avait eu une querelle à mon sujet avec Pe-shau-ba, quelques mois auparavant ; il nous demanda en s’approchant ce que nous venions faire. « Reprendre, lui répondis-je, les chevaux » que nous ont volés les Assinneboins. » « Il vaudrait mieux, reprit-il, vous en retourner comme vous êtes venus ; car, si vous allez au village, vous y laisserez votre peau. » Sans faire attention à ces menaces, je m’informai de Ba-gis-kun-nung, dont la famille avait volé nos chevaux : on me répondit qu’on ne pouvait me rien dire de positif ; mais, ajouta-t-on, après le retour du parti de guerre, Ba-gis-kun-nung et