Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/123

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l’approche du printemps, tous les hommes de notre bande, Sha-gwaw-koo-sink, Waw-zhekwaw-maish-koon, Ba-po-wash, Gish-kau-ko, plusieurs autres et moi, nous allâmes, à quelque distance, former un camp de chasse pour y boucaner de la venaison. Ais-kaw-ba-wis resta seul avec les femmes. Nous tuâmes beaucoup de gibier, car il est très facile d’atteindre les mooses et les élans dans cette saison, où la surface durcie de la neige, qui peut encore porter un homme, les prive presque entièrement de la faculté de se mouvoir.

Enfin Gish-kau-ko alla voir sa famille ; en revenant, il me remit un peu de tabac de la part d’Ais-kaw-ba-wis, qui me faisait dire : « Votre vie est en danger. — Ma vie, répondis-je, n’appartient ni à Ais-kaw-ba-wis ni à moi, elle est entre les mains du Grand Esprit, et s’il juge à propos de l’exposer ou d’y mettre un terme, je n’ai point à me plaindre ; mais je ne puis croire qu’il ait rien révélé de ses intentions à un homme aussi indigne qu’Ais-kaw--