Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/124

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ba-wis. » Cet avis alarma cependant tous les Indiens qui se trouvaient avec moi, et ils se dirigèrent aussitôt vers le lieu où Ais-kaw-ba-wis était campé avec les femmes : moi je pris un détour pour visiter quelques uns de mes piéges ; j’y trouvai une loutre, et j’arrivai peu après mes compagnons en la rapportant sur mon dos.

Toutes nos cabanes étaient converties en une seule grande cabane ; les femmes, les enfans et les hommes qui m’avaient précédé, grelottaient tous autour d’un feu allumé en plein air. A mes questions sur ce qui se passait, on répondit qu’Ais-kaw-ba-wis se préparait à une importante communication que le Grand Esprit allait faire par sa voix. Il avait mis beaucoup de temps à disposer la cabane, d’où tous les Indiens étaient exclus, attendant un signal auquel Ba-po-wash, chargé de conduire la danse, entrerait suivi de tous les autres. Il était convenu qu’après avoir fait, en dansant, quatre fois le tour de la cabane, chacun irait s’accroupir à sa place. Sans m’inquiéter de tout cela,, j’entrai aussitôt dans la