Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/213

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comme je l’évitai, sa propre violence le fit tomber de toute sa hauteur.

Sauter aussitôt sur lui, arracher le tomahawk de ses mains et lancer cette arme au loin fut l’affaire d’un clin-d’œil sans cesser de le tenir ferme contre terre. J’étais furieux de cette violente attaque que rien n’avait provoquée, cependant je ne voulais pas le tuer ; mais voyant à ma portée un morceau de gros pilier de cabane, je le ramassai. Je dis à Waw-be-be-nais-sa de se lever, et je me mis à le battre. Il prit aussitôt la fuite, mais je le poursuivis de près en continuant de le frapper pendant une course de deux ou trois cents verges.

Comme je retournais à mes provisions, son gendre et deux autres jeunes hommes de sa famille accoururent attirés par ses cris. Qu’avez-vous fait ? me dit l’un d’eux avec colère ; et tous les trois se jetèrent aussitôt sur moi. J’étais épuisé de fatigue, ils me terrassèrent facilement. Waw-be-be-nais-sa revint aussitôt, et me prenant par un mouchoir de soie noire que je por-