Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/221

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Bois avec les autres Indiens. Je choisis donc un lieu de campement pour le reste de l’hiver ; et, confiant la cabane aux soins de mes enfans, j’allai avec ma femme chercher une partie de nos provisions. Quand nous rentrâmes, vers la nuit, les enfans nous dirent qu’en notre absence leur grand’mère était venue les voir, et qu’elle priait sa fille d’aller la visiter le lendemain, dans un endroit où étaient campées ensemble trois ou quatre familles de nos amis.

Je donnai sans peine mon assentiment ; et, comme ma belle-mère m’avait fait inviter en particulier, je consentis d’accompagner ma femme, ajournant à notre retour le transport du reste des provisions ; mais, dans la nuit, j’eus un songe. Le jeune homme que j’avais vu plusieurs fois dans les préparatifs de mes médecines de chasse descendit, comme à l’ordinaire, par l’ouverture du toit de ma cabane, et se tint debout devant moi. « Vous ne devez point aller, me dit-il, à l’endroit que vous vous proposez de visiter demain ; si vous persistez dans votre projet, si