Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/222

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

vous négligez mes avertissemens, vous verrez ce qui vous arrivera. » Regardez de ce côté, ajouta-t-il en n’indiquant la direction opposée. J’y vis She-gwaw-koo-sink, Me-zhuk-ko-naun et d’autres de mes amis qui venaient. Il me fit ensuite porter mes regards en haut, et je vis un petit faucon, attaché par la queue, voltiger au dessus de ma tête.

Le jeune homme ne me dit plus rien, et, se retournant, sortit par la porte de la cabane. Je me réveillai l’esprit fort agité, et il me fut impossible de me rendormir. Le matin, j’annonçai à ma femme que je ne pouvais point l’accompagner. Et pour quel motif, me dit-elle, ne pas tenir votre promesse d’hier ? Je lui racontai mon rêve, elle m’accusa de peur ; et, cédant à ses instances, je consentis enfin à partir avec elle.

Dans la matinée, je dis à mes enfans que leur oncle et d’autres Indiens arriveraient dans le jour à ma cabane ; je les chargeai de leur dire que si je revenais ce serait vers midi, et que s’ils ne me voyaient pas revenir ils devraient en