Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/280

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caractère tout différent, qui semblait ne pas trouver de satisfaction à faire quelque chose en faveur d’une personne alliée aux Indiens. Cet homme refusa de me voir et de me porter aucun secours. Cependant, grâce à M. Ermatinger, du saut de Sainte-Marie, je pus arriver à Mackinac.

Le colonel Boyd, alors agent indien à cette résidence, m’attira chez lui, et voulut me prendre à son service comme batteur dans sa forge ; mais, n’aimant pas ce genre de travail, je refusai de rester. Il me donna cent livres de farine, autant de chair de porc, un peu de whiskey, de tabac, etc., etc. Il y avait deux navires sur le point de mettre à la voile pour Chickago ; mais ni l’un ni l’autre ne voulurent me prendre comme passager, quoique j’eusse assez d’argent et que j’offrisse de payer. Dans cette extrémité, des Indiens me vendirent soixante dollars un vieux canot d’écorce en mauvais état, et j’engageai trois Français pour m’accompagner ; mais