Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/295

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restai quelque temps indécis. Je songeai enfin que si le canot avait été caché, ce qui était la supposition la plus plausible, je devais en reconnaître les traces : je les trouvai, en effet, sur la route, assez loin de la rivière. Le canot était caché dans d’épaisses broussailles, à près d’un mille du passage, où je l’apportai à mes enfans, qui traversèrent ainsi la rivière ; et quand mes chevaux l’eurent passée à la nage, d’un coup de pied je repoussai le canot dans le courant, en lui disant : va t’arrêter à l’endroit où ton maître veut te cacher.

A Chickago, je fus forcé de vendre mes chevaux bien au dessous de leur valeur au capitaine Bradley et à un M. Kenzie, alors agent à la place du docteur Wolkott, parce qu’ils me disaient qu’on ne pourrait pas me les conduire à Mackinac. Un vieux cheval m’était resté comme de nulle ou d’à peu près nulle valeur. Des gentlemen qui en avaient besoin et à qui je l’aurais volontiers donné en pur don me le payèrent quinze dollars. Enfin, le capitaine