Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/30

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pauvre Shawneese, et je me confirmai ainsi dans mon incrédulité ; néanmoins je n’osais pas en convenir tout haut avec les Indiens, mais je refusai de tuer mes chiens et je ne montrai pas beaucoup d’exactitude à remplir les autres observances, sans toutefois heurter de front les croyances des Indiens. J’avais adopté un grand nombre de leurs idées, mais toutes ne me paraissaient pas également soutenables.

L’Ojibbeway, envoyé du prophète, resta quelque temps parmi les Indiens dans mon voisinage, et sut si bien se concilier les esprits des personnages principaux, qu’une époque fut fixée et une cabane préparée pour l’adoption solennelle et publique de ses doctrines. Quand nous fûmes tous entrés dans la longue cabane disposée pour la cérémonie, nous vîmes, soigneusement caché sous une couverture, quelque chose dont l’aspect et les dimensions rappelaient la forme humaine. Tout auprès se tenaient deux jeunes hommes qui, nous dit-on, ne s’en éloi-