Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/330

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chèrent Ome-zhuh-gwut-oons dans toutes les cabanes, et convaincus enfin de son évasion, ils dirent au vieillard : « Il est bien vrai qu’il a été fait du mal dans le pays d’où nous venons ; mais l’homme qu’Ome-zhuh-gwut-oons a voulu tuer est dans notre canot ; nous ne savous pas encore s’il vivra ou s’il mourra... » À ces mots, ils me firent voir aux Indiens qui s’étaient rassemblés sur le rivage.

Nous prîmes là un peu de temps pour nous reposer et examiner mes blessures. Je reconnus que la balle, entrée dans mon corps immédiatement au dessous de la fracture de mon bras, était allée se loger près des côtes, et je tâchai de persuader à M. Grant d’en faire l’extraction ; mais ni lui ni M. Stewart ne voulurent l’essayer ; je fus obligé de m’opérer moi-même de la main gauche. Une lancette, que me prêta M. Grant, se brisa sur-le-champ ; il en fut de même d’un canif, car les chairs étaient très dures et très fermes dans cette partie. Enfin on me remit un