Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/365

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fête comme dans plusieurs autres n’a rien de bien satisfaisant pour l’esprit. Ils imitent, disent-ils, les faucons et d’autres oiseaux de proie qui n’en font jamais à deux fois du gibier qu’ils ont tué.

4°. Menis-se-no-we-koon-de-win. — La fête de la guerre. — Ces fêtes se font avant d’entrer en campagne ou pendant la marche vers le pays ennemi. Deux, quatre, huit ou douze hommes peuvent être convoqués ; jamais un nombre impair. L’animal destiné au festin, ours, daim, moose ou tout autre, est cuit tout entier, et ils doivent le manger sans en rien laisser. Quand c’est chose possible, ils ne manquent pas de servir un grand vase plein d’huile d’ours, qu’ils boivent au lieu d’eau.

Quoiqu’un homme qui ne mange pas toute sa portion soit exposé aux moqueries des autres convives plus gourmands que lui, il arrive souvent que quelques uns d’entre eux sont forcés de faire un présent de tabac à celui qui les traite pour en obtenir la permission de s’arrêter. Dans