Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/372

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enfans conservent de ces songes des impressions qui continuent à réagir sur leur caractère pendant toute la vie.

Un vieillard, guerrier très distingué, qui se trouvait, il y a quelques années, à la rivière Rouge, avait rêvé, pendant un jeûne, dans son enfance, qu’une chauve-souris venait à lui, et il avait choisi ce petit animal pour sa médecine. Il ne donnait aucune attention aux coûteuses médecines de guerre ou de chasse en honneur chez les autres Indiens. Toute sa vie, il porta une peau de chauve-souris attachée au sommet de sa tête, et dans ses nombreuses excursions de guerre il marchait au combat, tout triomphant de confiance que les Sioux, qui ne pouvaient pas frapper une chauve-souris juste à l’aile, ne seraient jamais capables de l’atteindre. Il se distingua dans beaucoup de rencontres et tua un grand nombre de ses ennemis, sans jamais, dans sa longue carrière, être atteint d’une seule balle. Il attribuait ces succès à l’influence protectrice de la