Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/38

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main et travaillais de l’autre. Je dormais un peu pendant le jour, et toutes les nuits je faisais la garde autour de ma cabane. La venaison étant venue à manquer, j’allai, dans les bois, à la chasse des mooses, et en un seul jour j’en tuai quatre, que je vidai et dont je détachai les meilleurs morceaux sans déposer mon fusil. Tandis que je préparais le dernier, j’entendis un coup de fusil à deux cents verges, tout au plus, de distance.

Je savais que je m’étais avancé plus près de la frontière des Sioux qu’aucun Ojibbeway, et je ne connaissais, de cette dernière tribu, personne dans mon voisinage. Je jugeai donc que ce devait être un Siou, et, pensant qu’il avait dû m’entendre, je l’appelai, mais sans recevoir de réponse. Je veillai autour de moi avec plus d’attention encore qu’auparavant, et, aux approches de la nuit, je me glissai jusqu’à ma cabane, avec tout le silence et toutes les précautions possibles. Le jour suivant, je m’aventurai à reconnaître l’endroit d’où le coup de fusil avait dû